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Et si on jouait ?


Jeux de société, jeux vidéo, jeux d’apprentissage… De nombreuses solutions existent pour permettre aux personnes déficientes visuelles d’accorder au jeu une place dans leur vie quotidienne. Petit tour de la question.

Tout petit, on se construit grâce aux jeux. On forge son imagination ou sa perception de l’espace en empilant, en imitant, en transvasant. Plus grand, le jeu est un vecteur d’intégration, qu’il soit sportif ou cérébral. Les plus âgés jouent également, musclant leur mémoire, passant le temps. Être privé de la vue ne signifie par être privé de jeux. En effet, de nombreux jeux sont adaptés pour les personnes déficientes visuelles, tout en leur laissant une grande part d’autonomie, sans que l’effort de concentration ne prenne le pas sur le plaisir.

 

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Développer ses autres sens

Toucher, entendre, sentir, voilà autant de sens que les jeux permettent de développer. Les dominos, le Monopoly, le loto, les puzzles peuvent être déclinés en version tactile. Les balles sensorielles, plébiscitées par la pédagogie Montessori, conviennent également parfaitement aux bébés déficients visuels pour les encourager à l’exploration tactile. Par le son, le jeu est également possible : on peut développer son ouïe grâce aux instruments à percussion, ou remplacer la vue par une écoute attentive, par exemple en empilant des formes qui diffusent un son spécifique. L’odorat peut également servir à apparier des objets. Le site Hoptoys.fr propose ainsi de nombreux jeux adaptés pour les enfants déficients visuels (ou atteints d’autres handicaps), jeux sonores, tactiles ou avec une préhension facile.

S’adapter aux nouvelles technologies

Mais les jeux ne sont pas réservés aux enfants ! Les jeux vidéos se sont également mis à la page, et de plus en plus d’offres s’adressent aux personnes déficientes visuelles. Par exemple, A Blind Legend est un jeu sur smartphone où l’on tient le rôle d’un chevalier non-voyant qui doit accomplir une quête. Premier jeu d’aventures sans image, la seule manière d’avancer est de se fier à son ouïe, et l’on se dirige grâce aux sons de ses écouteurs. Julien, 31 ans, mal-voyant de naissance, a quant à lui décidé de s’adapter aux jeux vidéos traditionnels : s’il ne voit pas certains détails, la patience et l’habitude lui ont permis de développer des réflexes qui lui permettent de jouer aussi bien, si ce n’est mieux, que des personnes voyantes. S’il ne s’interdit aucun jeu, il attend avec impatience de confronter son handicap aux casques de réalité virtuelle ! Moins futuriste, ODIMO est une console qui a été conçue particulièrement pour les personnes âgées atteintes de DMLA. Elle s’appuie sur la technologie de la reconnaissance vocale et permet de continuer à jouer aux mots croisés, sudoku et autres batailles navales, pour ne jamais perdre cet amour du jeu, peu importe son âge.

Partager avant tout

Le jeu étant avant tout un moment convivial, le but des jeux destinés aux personnes déficientes visuelles est de ne pas en faire des outils discriminants. Ainsi, jouer entre non-voyants et voyants devient possible. C’est l’ambition de l’association Accessijeux qui adapte des jeux de société pour les personnes déficientes visuelles. L’association vend également de nombreux jeux, par exemple un jeu d’échec qui propose des cases blanches et noires de différentes hauteurs, afin de pouvoir aisément les différencier pour un nonvoyant, sans que cela empêche un voyant d’y jouer également. L’association marque aussi les jeux de cartes en braille, ce qui évite aux personnes déficientes visuelles de demander de l’aide, et même de dévoiler leur jeu. Les jeux adaptés permettent ainsi de rompre l’isolement tout en conservant une réelle autonomie. Et chacun a les cartes en mains pour tirer son épingle du jeu !

QUELQUES ASTUCES POUR ADAPTER DES JEUX :

• Aimanter les pièces d’un jeu pour ne pas tout désorganiser.

• Marquer les contours des jeux en collant des objets comme des piques à brochettes.

• Coller des stickers en relief pour différencier des cartes (une forme = un chiffre ou une couleur).

• Récupérer dans des magasins de bricolage des chutes de papier peint ou de moquette pour donner différentes textures à un plateau.

 

 

Par Marine Lasserre

Première mondiale : un patient atteint de DMLA implanté d’une rétine artificielle


Un patient anglais de 80 ans atteint de la forme sèche de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) a bénéficié de l’implantation « réussie » d’un œil bionique.

 

Source : allodocteurs.fr

Source : allodocteurs.fr

Définition de la DMLA

La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age est une pathologie dégénérative rétinienne chronique évolutive et invalidante qui débute après 50 ans et qui touche la zone centrale de la rétine : la macula.

Comme la DMLA touche la zone centrale de la rétine, il est possible de s’en rendre compte seul. Les principaux symptômes sont  les métamorphopsies (déformation des lignes droites), une baisse de l’acuité visuelle progressive ou brutale (difficulté à lire, à distinguer les choses minutieuses) et la perte de la vision centrale (scotome central). Les personnes atteintes de cette maladie éprouveront des difficultés à lire, conduire, ou encore à regarder la télévision.

La forme sèche ( la plus fréquente : 80% des DMLA) se caractérise par des zones d’atrophie au centre de la rétine (macula). Cette forme de la maladie évolue lentement mais cependant il n’existe aucun traitement curatif. Elle affecte généralement les deux yeux avec une évolution souvent asymétrique.

L’implant

L’implant oculaire Argus II est fabriqué par la société californienne Second Sight. A l’origine cette prothèse rétinienne était exclusivement implantée aux patients atteints de rétinite pigmentaire, maladie génétique.

« Le dispositif comprend une paire de lunettes équipée d’une caméra miniature, d’un boîtier électronique portatif qui retraite les données visuelles captées par la caméra et d’un implant posé directement sur la rétine. Les informations perçues par la caméra sont transmises à l’implant qui stimule à son tour la rétine déficiente avec des impulsions électriques, déclenchant ainsi la perception visuelle. L’information n’a plus besoin de passer par l’œil. »

Les résultats

“Les progrès de Ray Flinn sont vraiment remarquables. Il voit vraiment bien les contours des gens et des objets”, a déclaré le professeur Paulo Stanga, chirurgien ophtalmologiste au Manchester Royal Eye Hospital qui présente cette intervention comme une première mondiale pour un patient atteint de DMLA.

 

Pour plus d’informations, cliquez ici!

Spot de sensibilisation au dépistage du rétinoblastome


Dans le cadre d’une grande campagne de communication, Rétinostop, association française qui lutte contre le rétinoblastome, a réalisé un spot publicitaire diffusé sur les chaines télévisées. En association avec l’Institut Curie sur ce projet, Rétinostop souhaite sensibiliser le grand public sur le rétinoblastome, cancer de la rétine qui touche essentiellement les nourrissons et les jeunes enfants de moins de 5 ans.

A travers ce spot, Rétinostop sensibilise également le public aux 2 signes cliniques qui avertissent de cette maladie rare : le strabisme et le leucocorie (reflet pupillaire blanc). Son objectif est d’améliorer la précocité du diagnostic pour favoriser les chances de guérison et de préservation de la vision de l’enfant.

Une vision saine dans un corps sain


Il est connu de tous qu’une alimentation saine et équilibrée est bénéfique pour la santé du corps humain. Et il en est de même pour les yeux! C’est pourquoi, convaincu que “la vue peut être améliorée en fonction de ce que l’on mange”, le docteur en ophtalmologie James McDonnell, de l’université Loyola de Chicago, a publié une étude (What to eat for good eye health) dressant la liste des nutriments qui garantissent une bonne santé à nos yeux.

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Pour une vision saine, l’ophtalmologiste recommande différents nutriments, dont il précise les bienfaits:

  • Astaxanthine (algues sauvages, saumon…) “protège les yeux de la cataracte en développement, la dégénérescence maculaire et la cécité ».
  • Omega-3 (poissons gras: thon, sardine, hareng, saumon…) ” aide à prévenir la sécheresse oculaire ».
  • Anthocyanes (bluets, myrtilles, groseilles noires…) “aident à maintenir la santé de la cornée, réduire le risque de cataracte et de dégénérescence maculaire, et diminuer la maladie inflammatoire de l’œil et la rétinopathie diabétique ».
  • Vitamine D (huiles de poisson, poissons gras, foie de boeuf, fromages, jaunes d’œufs, champignons…) “aide à prévenir la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), réduire l’inflammation de la rétine et améliorer la vision ».
  • Zeaxanthine (légumes verts: chou, brocoli, épinards, laitue..) “aide à diminuer le risque de DMLA ».
  • Bioflavonoïdes (thé, vin rouge, agrumes, cerises…) peuvent “éviter la cataracte et la dégénérescence maculaire ».
  • Bêta-Carotène (carottes, patates douces, épinards, courge, chou…) “protège contre la cécité de nuit et les yeux secs ».

Semaine Mondiale du Glaucome par l’UNADEV


Dans le cadre de la Semaine Mondiale du Glaucome qui s’est tenue du 8 au 14 mars dernier, l’UNADEV s’est engagée dans de nombreuses actions pour créer l’événement et donner un large écho à son combat contre le glaucome :

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Pour sensibiliser le grand public, un spot publicitaire a été diffusé sur les chaines de télévision et dans certains cinémas dans lesquels des lunettes de simulation du glaucome ont également été distribuées. Le Bus du glaucome était présent toute la semaine à Paris, place de la République, pour effectuer des dépistages gratuits des facteurs de risques. Mercredi 11 mars, des échanges ont été organisés en province entre patients glaucomateux et des professionnels du glaucome autour d’une exposition photos.

 

Retrouvez le bilan de la Semaine du Glaucome 2015 ici.

Une autre vision pour les personnes touchées par la DMLA


Des lunettes à réalité augmentée, qui permettraient de redonner de la vision aux personnes atteintes de DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age), ont récemment été imaginées par Light Vision. Ce nouveau dispositif se compose notamment d’une caméra fixée sur les lunettes permettant de traiter et transmettre les images filmées à la rétine au travers d’une lentille de focalisation. Pour Daniel Aït-Yahiatene, Président de Light Vision, “ces lunettes pourraient être aux malvoyants ce qu’est la prothèse auditive aux malentendants”.

Ces lunettes intelligentes présentent également des fonctionnalités pratiques qui rendent ce dispositif high tech unique en son genre (technologie d’eye-tracking, dispositif de zoom…). Un premier prototype de lunette a été testé sur un homme souffrant de DMLA avec des résultats concluants. D’ici fin 2015, le Président de Light Vision souhaite commercialiser une centaine de lunettes.

 

Découvrez l’article complet de Sciences et Avenir ici.